Les causes de sa mort n'ont pas été rendues publiques
Le chef d’État zambien Michael Sata
est mort mardi 28 octobre à l'hôpital King Edward VII de Londres. L'établissement n’a pas voulu commenter ces informations. Le président
âgé de 77 ans est parti de la Zambie le 19 octobre pour rejoindre la capitale britannique où il a été hospitalisé, accompagné de son épouse et quelques membres de sa famille.
Plus connu sous le pseudonyme de « King Cobra » tout au long de sa carrière politique, Sata laisse un grand vide politique
La disparition répétée de Michael Sata, de la scène politique, était considérée comme menaçante et a suscité ces derniers jours des questions sur son état de santé. « Le roi Cobra » n'était plus lui-même.
Michael Sata dans l’opposition pendant plus de 10 ans, souvent sur le point de brutaliser ses rivaux tout comme ses alliés, et qui fut un volontiers populiste, est élu après trois tentatives infructueuses, président de la République Zambien en 2011.
Catholique, né à Mpika le 6 juillet 1937, ce père de huit enfants se voulait détracteur de la corruption et proche des plus pauvres. Il disait par exemple ne jamais avoir bu de l’eau en bouteille et qu'il continuerait ainsi jusqu’au moment où tous les Zambiens peuvent accéder à de l'eau potable.
Partisan du populisme
Il était proche du chef d’État zimbabwéen Robert Mugabe et a beaucoup critiqué les investisseurs chinois, qui sont très présents en Zambie.
Cet ancien agent de police, puis bagagiste à la Victoria Station de Londres, avant de se devenir syndicaliste compétant dans les chemins de fer, a gravi à l'indépendance, tous les échelons politiques en profitant de son aisance, de sa façon, certes, plus directe que diplomate à faire régner le calme dans le parti.
Le bilan de ses trois années au pouvoir, influencées par son penchant autoritaire, est néanmoins mitigé. La Zambie jouit, certes, d'une remarquable croissance économique grâce à ses matières premières, notamment le cuivre, mais la majorité de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.
Michael Sata qui se vantait être proche des plus pauvres, n’a pas vraiment tenu ses promesses.
Sa disparition pose problème sur sa succession. C’est son vieil ami et son vice-président Guy Scott qui doit être nommé président par intérim, selon la constitution. Et des élections doivent être ainsi organisées dans les 90 jours à venir.