Mémoire : Emile-Joseph BIASINI

L’influenceur du Président

Émile-Joseph Biasini est un administrateur civil et homme politique français. Il est né à Noves, un village situé au sud de la Durance, dans les paluds, près d'Avignon, et dans une famille de maçons d'origine. Il est décrit dans la presse comme « l’homme des grands travaux ». Après l’annonce de sa disparition, indiqué par la Maison des Cultures du Monde dont il fut président de 2000 à 2007, il est précisé que la cause de la mort est naturelle.

• Diplômé de l'École nationale de la France d'outre-mer, le jeune Emile est notamment directeur de cabinet de Charles-Henri Bonfils, gouverneur de Guinée. 
• Après la décolonisation, il fait partie des fonctionnaires coloniaux qui participent à la naissance du ministère des Affaires culturelles. 
• Conseiller technique d'André Malraux en 1960, ce dernier le nomme en décembre 1961, directeur du Théâtre, de la Musique et de l'Action culturelle au ministère des Affaires culturelles.
• A ce poste, il met en place les maisons de la Culture avant d'être remercié brutalement par le ministre.
  
  

Il devient délégué interministériel pour la télévision en couleurs

Directeur de la télévision à l'ORTF en septembre 1967, où il impose notamment les Shadoks, esprit indépendant au caractère trempé, il s’oppose à la « chasse aux sorcières » lancé par le pouvoir gaulliste après « les événements de 1968 » et démissionne avec fracas de son poste.
Réintégré au ministère de l'Économie et des Finances, il est aussi entre 1970 et 1985, à la demande de Jacques Chaban-Delmas, président de la Mission interministérielle pour l'aménagement de la côte Aquitaine.

Selon le journal Libération, il est particulièrement connu pour avoir été chargé par François Mitterrand de conduire les Grands Travaux présidentiels. Il l'aurait influencé, quant au choix de Martin Bouygues pour la prise de contrôle de TF1 privatisée. Il est décrit comme « l’homme du Grand Louvre et de la Bibliothèque François Mitterrand ». Le quotidien « Le Figaro » a annoncé sa mort sur son en lui consacrant un article « Émile Biasini, l'éminence grise de la culture ».

Emile Biasini aura participé à la réalisation de deux des plus importants chantiers du double septennat de François Mitterrand et restera surtout comme l’un des grands artisans de la politique culturelle « à la française ».