Brésil - La tyrannie du délai de 24 heures
07/02/2013Le taux d'incinération au Brésil est pratiquement nul.
Un seul crématorium à Sao Paulo a incinéré 12 500 personnes en 15 ans (sur une population de 160 millions d'habitants). Les cimetières municipaux qui existent encore dans les grandes villes sont tous déficitaires et les municipalités n'ont pas d'argent pour les entretenir.
Les cimetières privés ont la haute main sur le marché funéraire.
Le Climat (humidité et chaleur) imposent d'enterrer les morts dans les 24h qui suivent le décès.
L’urgence est mise à profit par les gérants de cimetières privés et ils conçoivent des services "tout compris" dont le coût provoque le désarroi des familles (prises entre leur chagrin et le délai impératif).
Les Forfaits qu'elles proposent comprennent tout :
- La toilette du mort
- La pierre tombale
- Le cercueil, les fleurs, la cérémonie religieuse, les chants et l'emplacement au cimetière.
Les Entrepreneurs de pompes funèbres pratiquent des prix prohibitifs mais qui sont acceptés parce que :
- Le Brésil a le goût pour les cérémonies
- La majorité des Brésiliens a toujours peur de ne pas en faire assez pour ses morts…
Un commerce florissant …
De nombreux cimetières privés imposent leurs prix.
Sao Paulo et Rio : Plus de 60 cimetières privés (et leur nombre ne cesse d'augmenter).
Chaque famille achète un emplacement que l’on paye le plus souvent à crédit long terme (5-10-20 ans) auquel s’ajoute une taxe d'entretien mensuelle.
- Les anciens cimetières brésiliens se présentent avec une surabondance de marbre, les pierres tombales et les monuments funéraires sont imposants.
- Mais les plus récents sont dépouillés. (Immenses champs gazonnés, quelques arbres et quelques massifs de fleurs).
Les tombes sont :
- Entièrement recouvertes de gazon
- Comportent une plaque de bronze avec les noms et dates de naissance et de décès des personnes enterrées.