La mort de plus en plus médicalisée en France
04/12/2012Comme le titrait Le Figaro santé, en France la mort est de plus en plus médicalisé.
Près d'une mort sur deux en France (48%) ferait suite à une décision médicale qui a pu hâter la mort du patient, selon une enquête de l’Ined (Institut national des études démographiques).
Conduite sous la forme de questionnaires adressés aux médecins :
- Ayant rempli le certificat de 14 999 décès
- Personnes âgées de plus de 18 ans
- Et plus représentatif des 47.872 décès survenus en France (en décembre 2009)
Les demandes explicites restent extrêmement rares
Pour 48% des cas : Le médecin déclare avoir pris une décision médicale en ayant conscience qu'elle était susceptible d'abréger la vie du patient.
- Pour 45% des cas : Le plus souvent, les traitements n'ont pas été administrés dans l'intention de provoquer une accélération de la survenue de la mort et sont donc conformes en cela à l'esprit de la loi.
- Pour 27% des cas : Décisions de ne pas d'intensifier le traitement de la douleur
D’instaurer (15%) ou d'arrêter (3%) un traitement susceptible de prolonger la vie.
- Une très faible fraction des décès (3,1%) fait suite à un acte visant à mettre fin à la vie de la personne :
- Limitation ou arrêt des traitements (1,5%)
- Intensification des traitements de la douleur (0,8%)
- Administration de médicaments (0,8%).
16% des personnes décédées ont exprimé à un moment ou à un autre le souhait d'accélérer leur mort.
Les demandes explicites d'euthanasie restent extrêmement rares : elles concernent 1,8% des décès recensés, soit 44 personnes sur un échantillon d'environ 2.200 personnes ayant fait l'objet d'une décision médicale en fin de vie.
Plus de 5.000 médecins ont répondu à cette enquête de l'Ined.
Source : Francetv info avec AFP et Reuters
Photos : roos koole-afp