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Disparition : Wayne Shorter

Disparition : Wayne Shorter 25 août 1933 - 2 mars 2023
06/03/2023

« L’ange du bizarre » à portée d’oreille

« Légende du jazz », « icône du jazz », « géant du jazz » ? La grande presse anglo-saxonne rivalise de trouvailles pour tenter de dire une chose assez simple mais très difficile à proférer sans clichés, comme l’écrit dans son hommage, le journal Le Monde. Son décès a été confirmé par son agent Alisse Kingsley, qui n’a cependant pas divulgué la cause de son décès.

Né dans le New Jersey, il se met assez tard à la musique. Enfant, il préfère les comics, les films fantastiques et la littérature de science-fiction qui ouvrent pour lui, le monde des possibles et laissent toute la place à l’imaginaire. A 15 ans, il découvre les héros de sa vie : Charlie Parker, Dizzie Gillespsie et Thelonious Monk. Ses écoutes le pousse à demander à ses parents une clarinette qu’il délaissera rapidement pour un saxophone ténor...

Ces chorus jamais conventionnels, fait de suspensions...

Jeune adulte, il écoute inlassablement du jazz. Quand il termine ses études et après son service militaire, « Mr Gone » s’installe à New-York où tout se passe. Il devient ami avec John Coltrane. L’autre rencontre marquante est celle avec Horace Silver, cofondateur du groupe mythique : The Jazz Messengers avec Art Blackey, batteur et à l’origine de la monté en puissance du hard bop qui va révolutionner le jazz. Talentueux il rejoint le groupe et participe à son succès.


La création du groupe « Bulletin Méteo », Weather Report

Après les années 70, Wayne Shorter devient plus éclectique. Il va collaborer avec Joni Mitchell, Carlos Santana, ou le claviériste autrichien Joe Zawinul avec qui il va fonder le groupe jazz-rock Weather Report (bulletin météo). Pendant près de 15 ans et près de 16 albums, le groupe va beaucoup influencer le jazz. Il s’agit d’une des expériences les plus convaincantes et les plus ambitieuses en matière de Jazz Fusion, mélange de musique électronique et de rythmes qui viennent d’Amérique du Sud ou d’Afrique. Le musicien reçut ainsi des Grammy Awards comme s’il en pleuvait, des disques d’or, de platine, de cobalt, de lithium à la pelle...


Ses albums phares qui illuminent le Jazz :

Juju et Speak No Evil en 1964, puis Native Dance dix ans plus tard, avec le chanteur brésilien Milton Nascimento.
⦁ Toujours actif dans les décennies suivantes, Wayne Shorter publie Beyond the Sound Barrier en 2005 puis Without a Net en 2013.
⦁ De retour chez Blue Note avec les musiciens de son quartette, soit Danilo Perez, John Patitucci et Brian Blade, il confectionne l'ambitieux projet Emanon (2018), triple album décliné en studio avec l'Orpheus Chamber Orchestra et en public avec son groupe.

Pour la beauté de ses compositions sinueuses, pour les mystères qu’il semait au saxophone, en équilibre entre le visible et l’invisible, par sa musicalité, sa sonorité reconnaissable entre toutes et la qualité de ses compositions, Wayne Shorter appartient à l'histoire d'une musique qu'il a contribué à faire évoluer.

Un autre géant du Jazz, Herbie Hancock, son "ami le plus proche depuis plus de six décennies", s'est incliné devant un "être humain irremplaçable, capable d'atteindre le pinacle de l'excellence, comme saxophoniste, compositeur, arrangeur... De fait, l'influence de Wayne Shorter dépasse largement le registre du jazz pour toucher nombre de genres musicaux : rock, folk, blues, pop, opéra, classique. Le New York Times, qui fut l'un des premiers médias à annoncer sa disparition, le qualifie dans sa nécrologie de musicien "innovant", "intrépide" et "énigmatique".

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