Carnet

Tél 09 70 44 96 35

Un service client à votre écoute

7J / 7, de 9h à 18h (appel local non surtaxé)

517 journaux et éditions
Commandes 24H sur 24, 7 jours sur 7

Publiez un avis dans la presse

Registre des décès en France depuis 1970.
Plus de 26 millions de résultats (Insee)

En consultation gratuite

Recherchez un avis de deces

Obsèques : Henri JEANSON

Obsèques : Henri JEANSON 6 mars 1900 - 6 novembre 1970
01/10/2015

L’une des grandes plumes du cinéma français.

Ecrivain, journaliste, dialoguiste et satrape du Collège de « Pataphysique », d'un père instituteur, il occupe divers petits métiers et devient journaliste en 1917. Il intervient comme reporter, interviewer ou critique de cinéma, et se distingue par la « brutalité » de son style et son goût pour la polémique. Il défendait souvent pacifisme intégral et cela lui a valu plus de 5 années de prison pour « provocation de militaires à la désobéissance ». Henri Jeanson s’était marié à Marion Delbo puis à Claude Marcy, toutes deux actrices.
Le 6 novembre 1970, disparaissait l’une des grandes plumes du cinéma français. Pépé le Moko, Hôtel du Nord, Fanfan la Tulipe, La Vache et le Prisonnier…


« Atmosphère, atmosphère. est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? »

⦁ La célèbre réplique d'Arletty dans Hôtel du nord (1938) de Marcel Carné est signée Henri Jeanson. Après une brève apparition en tant qu'acteur dans Le coupable (1917) d'Antoine, il commence véritablement sa carrière au cinéma en 1932, en travaillant pour la filiale française de la Paramount
⦁ Il signe le scénario de La dame de chez Maxim's, d'après l'oeuvre de Georges Feydeau et sera le dialoguiste de La nuit fantastique (1942) de Marcel L'Herbier. Pendant l'Occupation, il travaille dans la clandestinité sur plusieurs films (ce qui ne permet pas d'établir une filmographie totalement exhaustive).
Il collabore également à des classiques du cinéma français : Boule de suif (1945) et Un revenant (1946) de Christian-Jaque ; Les maudits (1947) de René Clément Aux yeux du souvenir (1948) de Jean Delannoy ; La vache et le prisonnier (1959) d’Henri Verneuil...

Ses dialogues, percutants et brefs, sont caractérisés par un savant mélange entre la sentimentalité et la nostalgie.

Il écrit souvent ses répliques en pensant aux interprètes qui pourraient les lancer, et non en partant des personnages de l'histoire. Ses plus belles réussites sont celles où sa férocité verbale et son allégresse mettent en valeur des amis acteurs sans pour autant faire de l'ombre au sujet du film, comme :

⦁ Pépé le Moko (1936) de Julien Duvivier ou Fanfan la Tulipe (1951) de Christian-Jaque.
⦁ En 1949, il réalise un long métrage, Lady Paname, avec comme interprète principal son ami Louis Jouvet.

Polémiste de talent, il collabore aux journaux France Soir, le Canard enchaîné et le Journal du peuple. Il se fait des ennemis dans le monde de la politique et celui du cinéma en attaquant le général De Gaulle et la Nouvelle Vague. Il fut inhumé dans le petit cimetière du village normand Équemauville près d’Honfleur dans le Calvados. « La vie : une course contre la mort... Le meilleur ne gagne pas. » est une des nombreuses citations de l’écrivain.
Avec l’aide de la fondation Paul Milliet, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) remet chaque année depuis 1997 le prix Henri-Jeanson, créé à l’initiative de Claude Marcy, veuve d'Henri Jeanson (1900-1970). Le prix récompense un auteur dont l’insolence, l’humour, la puissance dramatique perpétuent la mémoire de l'un des plus célèbres scénaristes et dialoguistes du cinéma français...

Ajouter un message