Mémoire : Claude LIAUZU

Historien français spécialiste de l'histoire de la colonisation
Claude LIAUZU s’est éteint le 23 mai 2007. Il voit le jour à Casablanca au Maroc, le 24 avril 1940. Très engagé politiquement durant sa jeunesse au côté du parti communiste (militant à l'UEC (Union des étudiants communistes) et au Parti communiste français), il milite pour l'indépendance de l'Algérie. Après avoir enseigné durant dix ans dans les années 1970 en Tunisie comme coopérant, il est professeur d'histoire contemporaine à l’Université de Paris VII (Denis-Diderot). Il se spécialise dans la colonisation et est l'auteur d'une thèse de doctorat et d'ouvrages consacrés au mouvement ouvrier maghrébin. Il a également coordonné l’ouvrage Colonisation. Droit d’inventaire (Paris, Armand Colin, 2004) et dirigé le Dictionnaire de la colonisation française (Larousse, 2007).
Mort paisiblement dans son sommeil
Catherine COROLLER de Libération annonce son décès en publiant l’article « Claude LIAUZU, le « rôle positif » d'un historien ». Il y est rapporté que « Claude LIAUZU est décédé le 23 mai dans son sommeil. Son dernier combat aura été la pétition contre la création, par Nicolas Sarkozy, d'un ministère dont l'intitulé associe « immigration » et «identité nationale» ». Par ailleurs, l’article souligne que « C'est également Claude LIAUZU, alerté par une de ses thésardes, qui avait mobilisé l'opinion contre le vote par l'Assemblée de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 prônant l'enseignement du «rôle positif de la présence française outre-mer ». La mobilisation avait contraint Jacques Chirac à annuler cette disposition ».
Il s'éteint dans sa 67ème année
Pour sa part, Le Nouvel Observateur fait part de son décès via l’article intitulé « Claude LIAUZU est mort ». Il y est annoncé que « L'historien Claude LIAUZU, spécialiste de la colonisation et des relations Nord-Sud, est décédé le 23 mai à Paris à l'âge de 67 ans, ont révélé les éditions Larousse le mercredi 30 mai. Très présent dans le débat sur le colonialisme et le passé colonial de la France, il avait coordonné les travaux de quelque 70 auteurs pour un « Dictionnaire de la colonisation française », paru en avril 2007 chez Larousse ».
Dans son article « Claude LIAUZU ou le devoir d’Histoire », Le Monde annonce que « L’historien Claude LIAUZU est mort dans son sommeil le 23 mai dernier. Collaborateur du Monde diplomatique depuis 1985, il était un des plus grands spécialistes français de la colonisation. C’est lui qui, alerté par une de ses thésardes, avait organisé la mobilisation contre l’article 4 de la loi du 23 février 2005 prônant l’enseignement du « rôle positif de la présence française outre-mer ». L’historien dénonçait l’intervention des associations de rapatriés et du gouvernement dans la définition des programmes de recherches, dans la répartition des crédits, l’ingérence politique dans le travail des enseignants, « tout cela, dans une confidentialité totale » ».