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Avis mortuaire : Jacques Servier

Avis mortuaire : Jacques Servier 9 février 1922 - 16 avril 2014
01/10/2015

On nous accuse d'être des profiteurs sans scrupule...

« L'industrie pharmaceutique est toujours soumise à un véritable procès en sorcellerie. On nous accuse d'être des profiteurs sans scrupule, des margoulins de la santé », déclarait-il dans son livre « Le Médicament et la Vie » (Ed. Perrin) publié en 2007. Jacques Servier, président fondateur du groupe pharmaceutique du même nom est décédé à l'âge de 92 ans, mercredi 16 avril à son domicile dans les Hauts-de-Seine.
 

Mort naturelle liée à la vieillesse

La cause exacte de sa mort n'a pas été précisée, il semblerait toutefois, selon les sources, qu’il est décédé d’une mort naturelle liée à la vieillesse et non d’une maladie particulière.
 
Issu d’une famille auvergnate qu’il qualifiait de « race sobre et dure au travail », Jacques Servier est né le 9 février 1922 à Vatan dans l’Indre. Le jeune Servier a par la suite grandi à Orélans où la famille s’est installée. Fils d’un pharmacien « C'est la magie du médicament qui m'attirait avant tout » expliquait-il, Jacques Servier suivait dans cette voie.
 
Jacques Servier avait 31 ans quand il a créé le laboratoire Servier. Diplômé de pharmacie et de médecine, il a fondé son entreprise et se lançait dans la fabrication d’un sirop contre la toux avec neuf employés. L’année suivante, il lança ses deux premières molécules et n’a cessé depuis de faire grossir son entreprise « J'ai tout de suite pensé que ce n'était pas la peine d'avoir un laboratoire si l'on ne faisait pas de recherche », disait-il dans son livre-entretien et a ainsi ouvert, en 1960 son premier centre de recherche en banlieue parisienne, à Suresnes dans les Hauts-de-Seine. Il a fait de sa société le second groupe pharmaceutique français après le géant Sanofi. Son laboratoire a mis plusieurs médicaments sur le marché : un antihistaminique puis, un antihypertenseur et un antidiabétique, avec des ventes qui ont connues de bonnes progressions tant en France qu'à l'étranger.
 

Affaire Mediator

Mais le grand public a surtout connu son nom depuis le scandale du Mediator que le groupe a dû retirer du marché en 2009. Selon les expertises, Mediator provoquait des valvulopathies, dysfonctionnements des valves cardiaques mortels. Le Laboratoire est suspecté d'avoir dissimulé pendant plusieurs années la vraie nature du médicament présenté comme un adjuvant, souvent prescrit comme coupe-faim pour les diabétiques en surpoids, qui pourrait être la cause à long terme de 2.100 décès. Alors qu’il vient de disparaitre, un grand procès du Mediator est attendu en 2015 de source judiciaire, qui vise tous les acteurs de ce scandale, mais se tiendra, malheureusement en son absence.
 
De Janine, née Pinard, sa première épouse, Jacques Servier a eu quatre filles. Deux de la fratrie Dominique et Pascale ont travaillé dans le groupe. L'une des deux autres, Isabelle, fut condamnée à cinq ans de prison pour avoir assassiné son mari le 18 décembre 1999.
 
Quinzième fortune de France selon le magazine Challenges, son patrimoine étant évalué à 2,7 milliards d'euros en 2012, le but de Servier n’était pas, pour autant « de s’enrichir personnellement » et n’a jamais voulu que son entreprise entre en Bourse. Il aimait jardiner, lire et se promener « un dîner en ville est l'enfer pour moi », confiait-il à Jacques Marseille.

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