Il a choisi le moment de sa mort
Prix Nobel de médecine,
Christian de Duve est décédé par euthanasie à l'âge de 95 ans, selon
Le Figaro.
La Belgique fait partie des rares pays au monde à avoir légalisé cette pratique (sous certaines conditions).
« Il est parti en nous disant adieu et en nous souriant » (sa fille Françoise)
Selon Le Soir, il a mis à profit ce mois précédant sa mort pour :
- écrire à ses amis et anciens collègues
- pour leur faire ses adieux
«Quand je disparaîtrai, il ne restera rien»
Christian de Duve, évoquant « la dernière ligne droite » concluait par ces mots:
« J'essaie de terminer ce parcours avec la sérénité qu'il faut et avec le sentiment de ne pas avoir failli à ma promesse de scout, tout en déplorant de ne pas avoir fait mieux. Qu'il en soit ainsi. »
Ce grand scientifique reconnaissait les bienfaits des religions, cependant il estimait que pour remplir correctement leur fonction, elles devraient s'affranchir du carcan doctrinal et de l'autoritarisme qui étouffent leur liberté d'action.
En 1974, avec le Belge Albert Claude et l'Américain George Palade,
Christian de Duve avait obtenu le prix Nobel de médecine pour :
- « leurs découvertes concernant l'organisation structurale et fonctionnelle de la cellule ».
Les travaux récompensés, que l'on savait «nobélisables», avaient en effet été publiés 11 ans auparavant.
«La mort, ce serait beaucoup dire qu'elle ne m'effraye pas, mais je n'ai pas peur de l'après, car je ne crois pas. Lorsque je disparaîtrai, je disparaîtrai, il ne restera rien», avait-il dit. Il restera pourtant le
souvenir d'un esprit brillant et iconoclaste.