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Gabriel Garcia Marquez

Gabriel Garcia Marquez 6 mars 1927 - 17 avril 2014
01/10/2015
Affectueusement connu sous le pseudonyme « Gabo » dans toute l’Amérique latine, Gabriel Garcia Marquez, l'un des écrivains le plus significatif du XXe siècle est décédé à Mexico à son domicile jeudi 17 avril dans sa 87e année. Prix Nobel de littérature en 1982, ses œuvres ont été quasiment traduites dans toutes les langues, et vendues dans les environs de 50 millions d'exemplaires.
La nouvelle s'était répandue, en 1999, qu’il souffrait d’un cancer lymphatique, enfonçant déjà ses admirateurs et lecteurs dans l'angoisse. Rétabli, seulement victime d'une mémoire chancelante, le Colombien s’est écarté de toute manifestation publique ces dernières années.
Il avait été déjà hospitalisé le 8 avril dernier pour une infection des bronches. « Sa santé est préoccupante », avait annoncé sa famille mardi.
 
Gabriel José de la Concordia Garcia Marquez est né à Aracataca, en Colombie, le 6 mars 1927. Fils de Gabriel Eligio García (télégraphiste) et de Luisia Santiaga Márquez, une jeune fille issue d’une famille bourgeoise locale, il fut l’aîné de onze enfants.
 
Son père a décidé d’être pharmacien après sa naissance et a quitté Aracataca, en 1929. Le garçon était ainsi élevé par ses grands-parents maternels. Sa formation intellectuelle, la construction de sa personnalité, les fondements de sa conscience sociale et politique ainsi que son sens de la démesure lui viennent de son grand-père qu'il surnommait « Papa Lelo ». Ses grands-parents ont eu une grande influence sur lui.
 
Après la mort de son grand-père, en 1937, il est parti vivre chez ses parents, à Barranquilla, qui l'enverront en pension chez les jésuites où il a obtenu une bourse à l’âge de 12 ans. Il eut une place dans un lycée destiné exclusivement aux élèves surdoués, le « Liceo Nacional » où il sort bachelier à l’âge de 18 ans. Il a déménagé ensuite dans la banlieue de Bogotá et s’inscrit à l'Université nationale de la Colombie pour étudier le droit.
 
Il préférait cependant la littérature après avoir lu « La Métamorphose » de Franz Kafka qui fut pour lui une source d’inspiration pour « La troisième résignation » publiée dans El Espectador le 13 septembre 1947. Suite à l'assassinat de Jorge Eliécer Gaitán le leader libéral en 1948, l'université ferme, permettant ainsi à García Márquez de cesser ses études de droit qui ne l’a pas intéressé. Il s'est installé à Carthagène pour se lancer dans le journalisme.
 
Fidèle à lui-même, il ne témoigne aucune retenue dans sa critique tant sur la politique extérieure qu’intérieure de la Colombie. « Récit d’un naufragé » fut l’un de ses textes le plus connu, publié en 1955 dans El Espectador en vingt épisodes : c’est l’histoire d’un marin militaire qui a survécu dix jours en haute mer, après être tombé de son navire.
Lorsque Rojas Pinilla a interdit El Espectador en 1956, Garcia Marquez se retrouve chômeur. Il survit et écrit, en attendant l'argent et la gloire. Ces années impécunieuses l’ont inspiré à écrire « Pas de lettre pour le colonel ». Paraîtront l'année suivante, les deux romans « La Mauvaise heure » et « Les Funérailles de la grande Mémé », sortes de moyens métrages, préfigurant ce que sera « Cent ans de solitude » cinq ans plus tard, ce qui sera l’un de ses plus grands œuvres avec « Chronique d'une mort annoncée » en 1981 ou encore « L'Amour aux temps du choléra » en 1985, qui lui ont apporté un large succès commercial et la gratitude de la critique littéraire.
 
García Márquez a entendu parler de Fidel Castro pour la première fois à Paris, en 1956. Il débarque à La Havane, quelques jours après la prise du pouvoir, en tant que journaliste, le 19 janvier 1959. Il lui a pourtant fallu 15 ans et bien des gages avant de rencontrer Fidel Castro, celui qui deviendra son ami.
 
Il épouse Mercedes Barcha en 1958 et a eu deux fils : Gonzalo et Rodrigo García, devenu réalisateur. Il a beaucoup voyagé en Europe et s’installe par la suite à Mexico pour lancer une édition mexicaine de « Colombien Cambio ». Peu de temps après, alors qu'il souhaitait entrer dans le monde du 7e art, il fut embauché comme rédacteur en chef de deux magazines. En avril 1963, il se lance dans l'écriture de nombreux scénarios de films, et quitte son emploi. Il fut par la suite engagé par Walter Thompson. En 1975, il publie « l’Automne du patriarche », son deuxième chef-d’œuvre.
 
Il est nommé docteur honoris causa en 1971, de l'université de Columbia à New York, et reçoit en 1980, un commandeur de la Légion d'honneur.
 
Il y aura d’autres bons romans : « Le Général dans son labyrinthe », « L'Aventure de Miguel Littín » ou encore « Journal d'un enlèvement ». Il y aura également le prix Nobel grâce à sa langue originale et enjouée, ses récits pittoresques ainsi que son imagination créatrice.
 
Mais, à partir du deuxième semestre des années 1970, la statue est immobilisée. Souffrant d’un cancer depuis 1999, l’écrivain colombien passait son temps entre Cuba et Mexico. Son dernier roman « Mémoire de mes putains tristes » qui raconte la passion charnelle d’un homme âgé de 90 ans pour une jeune fille qui en a quatorze a été publié en 2004.

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