Corinne Erhel

Prise d’un malaise en pleine réunion publique pour soutenir Emmanuel Macron, Corinne Erhel est morte vendredi 5 mai des suites d’une crise cardiaque.
Si elle ne cherchait pas l’éclat des projecteurs, si son nom n’était pas connu de tous, Corinne Erhel née à Quimper le 3 février 1967 fut toutefois l’une de ces femmes politiques qui ont labouré le terrain sans se ménager.
Élue en 2007 députée de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor, contre la candidate de l’UMP Marie-Dominique Furet, elle s’est consacrée sur les sujets numériques, les enjeux industriels, économiques et sociétaux.
Elle fut membre du groupe Socialiste, radicale et citoyen, ainsi que de la commission des Affaires économiques, ce qui lui a valu un siège à l’assemblé national.
Passant d’une audience avec les syndicats à une assemblée générale, Corinne Erhel savait écouter les gens et sa mort a suscité de vives émotions en Trégor, le territoire qu’elle chérissait tant.
Selon les médias locaux, Corinne Erhel s’est effondrée en plein discours lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, un candidat qu’elle soutient depuis décembre 2016. Elle a ainsi été transférée d’urgence à l’hôpital de Saint-Brieuc où elle a rendu son dernier souffle à l’âge de 50 ans.
Une avalanche d’hommages ne cesse de tomber, sa disparition ayant secoué de nombreuses personnalités politiques. Du député des Côtes-d'Armor, Michel Lesage bouleversé par cette perte brutale, qui adresse ses sincères condoléances aux proches et à la famille de Corinne Erhel, à Jean-Yves Le Drian, le président de la Région qui n’a pas annulé la réunion le lendemain de son décès : « On avait besoin d’être ensemble » a-t-il dit les larmes aux yeux, ou encore de François Hollande qui a vu en elle, une femme discrète tout en s’impliquant pleinement dans son mandat parlementaire.
Ses obsèques seront célébrées le mercredi 10 mai à quatorze heures trente en l’église de Saint-Jean-du-Baly à Lannion.
Livre d'Or