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Roger Béteille

Roger Béteille 28 août 1921 - 14 juin 2019
25/06/2019

« Monsieur Airbus »

Triste coïncidence pour l'aéronautique européenne : au moment où elle célèbre les 50 ans de la création d'Airbus, elle perd simultanément le dernier de ses pères fondateurs : Roger Béteille, selon Le Télégramme. Il est décédé trois jours avant l’ouverture du Salon du Bourget a déclaré à l’AFP un porte-parole d’Airbus.

Diplômé de l'École polytechnique en 1940, de Sup'Aéro et du Centre des hautes études de l'Armement , il débute sa carrière à la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE) puis à la SNCASO comme directeur des essais en vol.

Il contribue notamment aux lancements des programmes de l’avion quadrimoteur Armagnac puis de l’avion de ligne Caravelle en 1955, il participe à son premier vol en tant qu’ingénieur co-pilote.

En 1967, au début du programme Airbus, Roger Béteille était directeur technique chez Sud-Aviation (l’ancêtre d’Aérospatiale) et coordonnateur pour les programmes d’avion en coopération. Le premier A300B avait été lancé en mai 1969 au salon du Bourget grâce à l’impulsion des « pères fondateurs » d’Airbus, parmi lesquels :

· Henri Ziegler, qui fut par la suite le premier directeur général d’Airbus et
· Roger Béteille, qui fut à son tour directeur général de 1975 à 1985.
« Pour être compétitifs, il a fallu spécialiser les industriels » :
· « Les Allemands ont pris le fuselage et les empennages
· Les Britanniques les ailes, et les Français les fuselages centraux et les postes de pilotage » avait déclaré Roger Béteille en 1999 à l’AFP.

Une usine à son nom à Toulouse

À Toulouse, l’usine d’assemblage du long courrier Airbus A350 a été baptisée en 2012 du nom de Roger Béteille. L’expérience du Concorde « a servi à montrer exactement ce qu’il ne fallait pas faire. C’était une très belle machine, réussie sur le plan technique, mais une très mauvaise organisation où tout était dupliqué entre les Britanniques et les Français. Il y avait deux directions, deux chaînes de montage, c’était trop cher », avait-il expliqué.
« J’ai réussi à monter un système dans lequel chaque partenaire s’occupe de ses oignons, mais accepte que les autres aient leur mot à dire ».

« Un talent de rassembleur et de diplomate, il réussit à fusionner les projets nationaux des équipes françaises, allemandes et britanniques », dit de lui Bernard Marck (dans son Dictionnaire universel de l'aviation), en mémoire de lui.

En 2009, lors d’un entretien avec L’Usine Nouvelle, l’ex-directeur technique d’Airbus Bernard Ziegler saluait Roger Béteille comme “l’âme technique” de l’entreprise. Parions que son âme a sans doute décollé sans problème techniques…
Sa disparition a été annoncée par le quotidien national Le Figaro.

 

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