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Décès : Silvio Berlusconi

Décès : Silvio Berlusconi 29 septembre 1936 - 12 juin 2023
12/06/2023

Il était surnommé « l'immortel »

Le magnat des médias qui a dirigé l'Italie durant neuf ans, est mort à 86 ans des suites d'une leucémie, a indiqué à l'AFP son entourage. Le milliardaire avait déjà été hospitalisé pendant six semaines dans le prestigieux hôpital San Raffaele de Milan pour traiter un état de faiblesse lié à une infection pulmonaire mais ses médecins avaient révélé qu'il souffrait de leucémie chronique.


Homme des médias, puis homme politique emblématique

Silvio Berlusconi, sénateur italien et ancien président du Conseil des ministres à trois reprises. Trente années d’aller et retour à la tête de l’exécutif italien, de sorties polémiques, de controverses et d’affaires judiciaires.

Une vie aux innombrables frasques pour cet homme de pouvoir, au départ homme d’affaires. Celui qui est né à Milan en pleine Italie fasciste se passionnait plus jeune pour la musique, l’art et l’antiquité. Son parcours professionnel débute dans le marché de l’immobilier dans les années 1960. Au cours des décennies qui suivent, il fonde une multitude d'entreprises dans différents secteurs, dont les médias, la construction, la finance et les assurances. Une réussite qui lui permet d’être fait chevalier de l’ordre du mérite du Travail en 1977 et d’être alors surnommé « il Cavaliere ».

Sa société Mediaset (principalement détenue par la holding Fininvest) regroupe la plupart des chaînes de télévision Italiennes, lui vaut d’ailleurs une grande partie de sa fortune et a également été un tremplin pour sa carrière politique. Passionné de football, il a aussi présidé pendant 31 ans l'AC Milan avant de vendre le club en 2017 à des investisseurs chinois. Il aura gagné 5 ligues des champions avec le Milan.


La Cinq c’était lui !

Déjà roi du petit écran en Italie où il est surnommé « Sua Emittenza » (mélange de « son éminence » et de « son émetteur »), le milliardaire milanais veut étendre son empire audiovisuel sur l'Europe. Ce sera Telefünf en Allemagne, Telecinco en Espagne et donc La Cinq en France.

En cet automne 1985, nous rappelle Le journal Le Monde, le gouvernement socialiste de Mitterrand accorde une concession de service public de 18 ans à la société France 5 pour l'exploitation du cinquième réseau hertzien de télévision à diffusion nationale. Quelques mois plus tard, la chaîne La Cinq devient le deuxième chaîne privée à émettre dans l'Hexagone après Canal+. Des stars payées quatre fois plus que sur TF1 et des programmes paillettes maintiendront la chaîne « Coca Cola », surnommé par ses détracteurs, pendant 10 ans sur les ondes. Le tribunal de commerce de Paris prononce la liquidation judiciaire le 3 avril 1992. La chaîne n'avait pas reçu le soutien du gouvernement et devait faire face aux hostilités des autres chaînes privées, TF1, M6 et Canal+. Le Cinq a cessé d'émettre le 12 avril 1992.


A Droite toute !

Sa carrière politique débute au milieu des années 1990 avec la création du parti Forza Italia au lendemain de l’opération « Mains propres » qui visait à mettre un terme à la corruption généralisée qui touchait depuis longtemps la vie politique italienne. Il souhaite alors briguer la présidence du Conseil des ministres, ce sera chose faite en 1994, 2001 et 2008. Pendant ses trois mandats, il vise à moderniser l'économie italienne et à lutter contre la corruption et la criminalité organisée.

Plusieurs affaires, une seule condamnation définitive

Ses multiples mandats sont émaillés de scandales. Accusé de corruption, de fraude fiscale, de subornation de témoins ou encore de relations sexuelles tarifées avec des mineures… Ces affaires ternissent la réputation de l’homme politique italien et suscitent des protestations massives de la part de l'opinion publique. Poursuivi en justice à plusieurs reprises, il réussit à éviter la prison grâce à des lois qu'il a lui-même fait voter, jusqu’en 2013. Il est alors condamné pour la première fois de façon définitive pour une affaire de fraude fiscale qui lui vaut de perdre son titre de Cavaliere.

Moins présent sur la scène politico-médiatique ces dernières années, il avait apporté son soutien à la candidature de Giorgia Meloni, présidente des Frères d’Italie et figure de l’extrême droite italienne, à la présidence du Conseil des ministres. Les déclarations pro-russes de ce magnat des médias, ami de Vladimir Poutine, mettaient régulièrement dans l'embarras Giorgia Meloni, qui fut sa ministre de la Jeunesse de 2008 à 2011. Le Président russe lui a d'ailleurs rendu hommage, une « personne chère » et un « vrai ami », en déplorant une « perte irréparable ».

Figurant parmi les hommes les plus riches de la péninsule avec une fortune évaluée par Forbes à 6,4 milliards d'euros. Le diocèse annonce que des funérailles d'Etat seront organisées à la cathédrale de Milan.

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