Obsèques : Walter BASSAN
« Ma liberté était une deuxième naissance, on aurait dû crever là-bas… »
L’ancien déporté français Walter Bassan est partie rejoindre ses compagnons. Sa disparition a eu lieu le mardi 5 septembre 2017 à l’hôpital Dufresne-Sommeiller de La Tour (Savoie) qu’il a des suites d’un cancer selon le journal Le Dauphiné Libéré.
Cette figure de la Résistance haut-savoyarde serait l’un des derniers résistants en vie de la Seconde guerre mondiale. « Ma liberté était une deuxième naissance, on aurait dû crever là-bas… », c’est ce qu’il raconte inlassablement de collèges en lycées, tout en relatant son engagement dans la Résistance, en évoquant les horreurs du nazisme.
Né le 5 novembre 1926 à Rovigo situé en Vénétie (Italie), Walter Bassan grandit au sein d’une famille contre le fascisme au temps de Bénito Mussolini. L’oppression du régime pousse la famille Bassan à s’expatrier en Belgique pour ensuite déménager en Haute-Savoie. Alors âgé de 17 ans, il étoffe un groupe de jeunes de la résistance intérieure française en 1943. La Milice les arrête un an plus tard après avoir été dénoncés par des délateurs. Sous la torture, ils ont été interrogés à l’intendance d’Annecy par la section politique anti-communiste. Il a passé onze mois dans le camp de concentration de Dachau.
« Walter, retour en résistance », un documentaire réalisé par Gilles Perret en 2009 relate son combat de toute une vie dont la défense des avancées sociales à savoir les allocations, la sécurité sociale ou encore la retraite. Walter Bassan était très engagé dans la transmission de la mémoire auprès des jeunes générations, comme l’a souligné Christian Monteil, président du conseil départemental. Il a également rendu hommage à celui qui était, notamment, le président de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes.
L’homme n’a jamais baissé la garde
C’est un résistant d’hier et d’aujourd’hui, un militant de la première et de la dernière heure, un désobéissant jusqu’au bout du jour qui s’est éteint, dans la nuit. Il tenait de son père, le réfugié italien et antifasciste Gino, un sens élevé de la justice et son tempérament gai et combatif. Walter aimait les « jours heureux » écrit le journal l’Humanité.
Les obsèques ont eu lieu le vendredi 8 septembre 2017 à 13 heures au crématorium de La Balme-de-Sillingy, l’émouvant chant des partisans résonne...
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