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Marcel AZZOLA

Marcel AZZOLA 10 juillet 1927 - 21 janvier 2019
06/02/2019

« Chauffe Marcel, Chauffe ! »

En 1968, destinataire de l'apostrophe lancée par Jacques Brel, l’accordéoniste entame son chorus sur la chanson « Vesoul ». Brel le sollicitera encore pour son dernier disque, « Les Marquises » en 1977.
Grâce au Jazz, le musicien a aussi contribué à faire progresser l'accordéon d'un point de vue technique et lui a donné un nouvel élan.
Marcel Azzola est mort chez lui à Villennes-sur-Seine, selon le journal Le Monde. Dialysé trois fois par semaine, cette contrainte ne l’avait pas empêché de continuer à se produire. La veille de son décès, il confiait à Lina Bossatti, sa compagne et sa pianiste : « Il va falloir s’y remettre ».

Le petit Marcello a été sensibilisé très tôt à la musique


Les parents de Marcel Azzola ont quitté l'Italie pour échapper à la montée du fascisme. C’est par l'apprentissage du violon que le jeune Marcel débute, puis il se dirige vers l'accordéon sous l'impulsion de son père musicien amateur : « l’accordéon permet de gagner plus facilement sa vie ». Il se passionne pour cet instrument et grâce à Attilio Bonhommi son professeur, il remporte son premier concours en 1937.
Il accompagne la chanteuse Fréhel lors d'un radio-crochet au Cinéma Central à Pantin en 1938 et gagne un service à liqueur. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'initie à la musique classique avec l'accordéoniste Médard Ferrero, tout en jouant dans un orchestre. Il s'est éteint à l'âge de 91 ans

La carrière labyrinthe de Marcel Azzola à partir des années 50.
Grâce aux musiques de films de Jacques Tati, nombreux sont ceux qui connaissent (sans le savoir) ce génie de l'accordéon.
Il s'initie à la musique classique avec l'accordéoniste Médard Ferrero et coopère plus tard avec Yehudi Menuhin.
Du bal musette au jazz en passant par la création originale.
Ce Titi parisien a aussi côtoyé les rois du musette : Tony Murena et Gus Viseur et animé trois Tours de France dans la caravane et les Six Jours cyclistes au Vél'd'Hiv (Evénement people à l’époque…).

Il avait accompagné les plus grands noms de la chanson française Edith Piaf, Juliette Gréco, Yves Montant, Gilbert Bécaud, Boris Vian, Mouloudji, Barbara... Il aura l'opportunité de jouer dans un hôtel devant l’immense guitariste Django Reinhardt.
Le violoniste Stéphane Grappelli lui permet de coopérer avec Patrice Caratini, Michel Legrand, Toots Thielemans, Didier Lockwood… l’accordéon s’invite au Jazz. Marcel Azzola, lors d’un concours international, s'enorgueillit avec ses proches (car toujours modeste) d’avoir reçu les compliments du maestro Arturo Toscanini.
Atteint du diabète, Marcel Azzola se concentrait ces dernières années sur le duo qu’il avait fondé avec Lina Bossatti au piano depuis 1982.

En quête des premiers modèles d’accordéon et passionné par l’histoire de l’instrument à vent, il possède la collection sans doute la plus riche qui existe pour témoigner du parcours de l’instrument.

Le commandeur des Arts et des Lettres était loué pour son élégance, sa gentillesse, sa modestie, en plus d'être un musicien très respecté et admiré… Dans son jeu « on ne trouvera jamais une trace de vulgarité » dit Richard Galliano (Accordéoniste et compositeur). Il milita toute sa vie pour la défense de l’accordéon, pendant longtemps considéré comme le « piano du pauvre » il contribue à rendre sa noblesse à cet authentique instrument de concert, sa cause aboutit à la création d’une classe au conservatoire de Paris.

 

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