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Carnet : Francesco Rosi

Carnet : Francesco Rosi 15 novembre 1922 - 10 janvier 2015
01/10/2015

On lui doit « L’Affaire Mattei » ou encore de « Main basse sur la ville »

« J’ai toujours cru en la fonction du cinéma en tant que dénonciateur et témoin de la réalité, et en tant que support d’histoires dans lesquelles les enfants puissent mieux connaître leurs pères et en tirer un enseignement afin de se former un jugement dont l’Histoire serait la référence » disait-il. Le cinéaste italien, Francesco Rosi, auteur de « L’Affaire Mattei » ou encore de « Main basse sur la ville », s’est éteint dans son lit, à Rome, samedi 10 janvier. Il avait 92 ans. C’est un maître du cinéma italien, inconditionnel d’un cinéma à la fois populaire et politiquement engagé qui s’en va.
 
Né à Naples 15 novembre 1922, une partie de la jeunesse de Francesco Rosi s’est déroulée pendant la Seconde Guerre mondiale, et sa passion pour le cinéma qui a été en quelque sorte contrariée par son père, le conduit à exercer une variété de talents notamment étudiant en droit, animateur de radio, marionnettiste, illustrateur de livres pour enfants, metteur en scène de théâtre. C’est sa rencontre avec Luchino Visconti, dont il est plus tard devenu l’assistant sur « La Terre tremble » un chef-d’œuvre du néoréalisme, pour que le réalisateur renoue avec sa quête originelle.
 

Entre l’écriture de scénario et l’assistanat à la réalisation, Rosi ne tarde pas à s’affirmer en tant que réalisateur

Son premier long-métrage « Le Défi », il l’a signé en 1958. Un film de grand dossier sociopolitique, posant les fondements de la manière de Rosi, qui lui a valu en 1958, le Prix du jury de la Mostra de Venise.
 
Rosi, même s’est aventuré sur d’autres terrains, sera à jamais le grand artisan et inventeur du « film-dossier » italien. Ses prémices sont posées en 1960 avec Salvatore Giuliano, un film qui raconte la mort du bandit sicilien ainsi que le contexte historique, sociopolitique dans lequel s'inscrit ce crime, qui lui a valu le succès à l’échelle internationale en 1961.
 

Egalement connu sous le nom de Franco Rosi

Cette manière de concilier film d’enquête et la réalité historique deviendra la marque de fabrique de Francesco Rosi. C’est en continuant dans ce sens qu’il attendra ses sommets en 1963, avec le film « Main basse sur la ville » en remportant le Lion d’Or à Venise et le Grand Prix du Festival de Cannes, en 1971 avec « L’affaire Mattei ».
 
Fidèle à cette prospection infatigable de l’histoire de son pays, à cette veine engagée, à cette recherche inlassable d’une vérité parfois impossible à atteindre, Rosi a également été le réalisateur de « Les Hommes contre » (1970), « Cadavres exquis » (1975), « Le Christ s’est arrêté à Eboli » (1979) ou encore « La Trêve » (1997).
 
À la Berlinale 2008, il a obtenu pour l’ensemble de sa carrière, L’Ours d’Or d’honneur et en 2012, le Lion d’Or d’honneur pour sa carrière du Festival de Venise. Il était le père de l'actrice Carolina Rosi et a été de temps en temps crédité sous le nom Franco Rosi.

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