Carol Rama

L’artiste peintre italienne, autodidacte, Carol Rama, est décédée à Turin le vendredi 25 septembre 2015. Ses œuvres, notamment des scènes sexuelles ont été l’objet de censures, tout comme la première exposition de celle qui est morte à l’âge de 96 ans a été fermée par la police. Érotiques et viscéraux, tels sont les mots qu’on peut qualifier ses aquarelles qui n’ont été internationalement reconnues, après près de 70 ans de travail, qu’en 2003, où la défunte Carol Rama a reçu pour l’ensemble de son œuvre le Lion d’Or à la Biennale de Venise.
Née le 17 avril 1918 à Turin, d’une famille bourgeoise catholique traditionnelle, Carol Rama qui était une artiste viscérale et trop excentrique, provocatrice et marginalisée par l’histoire de l’art a rendu son âme dans sa ville natale. La péripétie de sa vie qui a vu sa mère internée en hôpital psychiatrique et le suicide de son père seraient la raison de cette inspiration dérangeante.
Si l’artiste n’a pas eu beaucoup de succès en France qu'en 2007, à la Force de l'art, il n’en est pas de même aux États-Unis. Grâce à l'artiste italien qui adorait son œuvre, Maurizio Cattelan, comme pour les désinfecter, aspergeait ses toiles d'Éosine et de Bétadine, malheureusement il est mort d’un cancer le 23 septembre.
Quelques mois seulement avant sa mort, son travail a été célébré en France pour la première fois. Le Musée d'Art moderne de Paris, lui dédiait cet été, une exposition inédite intitulée « La Passion selon Carol Rama ». La vie a malheureusement eu raison de l’artiste quelques semaines plus tard.
À l’annonce de son décès, les hommages se sont multipliés. Le commissaire de l’exposition au Musée d'art contemporain de Barcelone, Beatriz Preciado, a annoncé que Carol Rama est contemporaine et dialogue avec tout et avec tous, mais elle était une contemporaine invisible.